Avec les filles le midi on se retrouve au "restaurant" d'entreprise. Et souvent je pense aux paroles de la chanson de Pierre PERRET : Je préfère manger à la cantine, avec mes copains et mes copines et même si la viande est dure comme du caoutchouc, au moins je suis sûr de rigoler un bon coup!!.

Mais ce midi y'a que la cadette qui s'est marrée, parce que pour ma part j'ai passé plus de temps debout, qu'assise devant mon assiette. Nous étions face à face au bout d'une table d'une vingtaine de personnes, du côté de l'allée. Derrière moi, une autre tablée, et pour se glisser à notre tablée où à celle de derrière il faut que les mangeurs se tassent un peu.
Mais là visiblement c'était pas possible car le gars assis dans mon dos avoisinait les 200kg, et j'en rajoute pas. Du coup même en me collant à ma table, impossible pour qui que ce soit, de se glisser entre les chaises. Et le pépère a tout bonnment refusé de se lever pour laisser passer les autres convives.
Je me suis donc levée une bonne demi-douzaine de fois et ai finit par lui dire que comme c'était lui qui causait l'embouteillage, il pouvait avoir l'amabilité de se lever un coup sur 2. Et bien non, je ne l'ai pas demandé suffisamment gentiment donc il a fait la sourde oreille, même après que d'autres convives lui aient fait passer le message.
On a même été obligé de décaler toute la tablée pour limiter mon va et viens.

Je n'ai rien contre les obèses, chacun sa croix. Mais pourquoi doubler ce handicap d'une mauvaise éducation, d'un manque de civisme et d'un égoïsme outrés?
Et j'vous parle même pas de la galanterie: un homme bien élevé aurait mis un point d'honneur à laisser une femme manger tranquillement.

Je suis placée stratégiquement dans le service : je laisse ma porte ouverte et vois qui part en vadrouille. Rassurez vous je ne suis pas la chef pénible et qui crispe mais j'ai remarqué une chose:
Je suis aussi stratégiquement placée pour les toilettes: pour aller aux "wawa" il faut passer devant mon bureau. Je sais que de la façon dont je le présente j'ai l'air d'être dans un coin sombre là où personne n'a envie d'aller (sauf urgence bien sur).
Meuh non, en fait j'ai un bureau sympa, au soleil et pas loin de mes équipes. Je voulais juste vous livrer une petite réflexion de grande ampleur puisqu'elle tourne autours de la cuvette des...chiottes.
J'ai donc remarqué que des collègues qui ont des toilettes proches de leur bureau préfèrent venir embaumer les notres à l'autre bout du couloir. Et ce ne sont pas toujours des femmes.
Ce qui voudraient dire que les gens ont peur de se faire griller par leur collègue de bureau en flagrant délit de "je salis l'endroit" alors qu'à l'autre bout qui oserait prétendre que c'est l'autre déguoulasse du bout du couloir, puisqu'il en a un en face, de chiotte. Vous suivez ma pensée, hautement philosophique?
Héhé je les ai démasqués et je me marre à les regarder dans les yeux avec l'air complice de celle qui va pas moufter qui les embarrasse. Pris en flagrant délit de faire popo dans les chiottes des voisins, yark.
Je suis sadique.

J'ai sauvé tous mes collègues!! Comment me direz-vous? En appuyant tout simplement sur un petit boitier.
Explication! mais avant, petit retour en arrière: dans notre boîte, il y a quelques semaines de cela, nous avons eu le droit  à un exercice d'évacuation incendie qui s'est très mal passé à en croire le mail assassin que l'organisatrice dudit exercice nous a adressé par la suite. Grosso modo, s'il y avait  vraiment eu le feu, il y  aurait eu 8 morts soit un dixième de l'effectif!
Revenons à nos moutons: vendredi, alors que je sors de mon bureau pour mettre de l'eau dans la bouilloire (10h c'est le tea time!), qu'est ce que je vois pas? De la fumée qui sort de la salle juste à coté du bureau que je partage avec la Benj'. Ni une ni deux, je pose la bouilloire dans le bureau, préviens le Benjamine et cours appuyer sur le boitier qui déclenche l'alarme (j'ai toujours rêvé d'appuyer dessus, la chance!).
Tout le monde évacue le bâtiment puis les gars de l'entreprise chargée d'organiser l'exercice nous font un rapide débriefing. Ils nous félicitent pour le déclenchement rapide de l'alarme, quelques secondes après le départ du feu, et pour le temps record d'évacuation.
Seul bémol: la personne qui a déclenché l'alarme n'aurait-elle pas oublié de prévenir les pompiers?
Ah oui! Pas bête de prévenir les secours!
Oups!
(d'autant plus inexcusable que chéripocket est pompier....)

 
En vraie parisienne à principes je n'ai jamais voulu aller au salon de l'agriculture, car je préfère voir les animaux à la campagne et ce n'est pas la Cadette qui me contredira ( Aaaaaaaa la campagne! ). 
Il se trouve que j'ai une très bonne amie d'enfance qui connaît le salon de l'agriculture comme sa poche, car à l'instar d'Obélix, elle est tombée dedans quand elle était petite. Je vais appeler cette amie l'Auvergnate. Vous aurez compris qu'elle n'est pas bretonne. Et y a pas à dire, il faut oublier les stéréotypes idiots du style les Auvergnats ont des oursins dans les poches et sont crôttés. Mes auvergnats à moi (elle est mariée à un géant qui par sa masse contient beaucoup d'amour) sont vraiments adorables.
Donc elle me traîne au salon et me sert de guide, ce qui est très pratique car on ne se perd pas, on évite les stands lourdingues et on finit à la tartiflette (Mummmmmmmmmmmmm).
Et ça m'a bien plu cette bonne odeur de terroir et ces agriculteurs ravis de nous montrer des bêtes magnifiques, et des enfants ravis aussi de les tripoter. Parce qu'au salon de l'agriculture les vaches n'ont pas de la gadoue jusqu'au ventre et de la crotte au cul. Non pour plaire au parisien inculte sans l'effrayer on brosse, on parfume, on maquille : les ânes sont doux comme des peluches et sentent l'après shamppoing ; les chevaux ont la raie au milieu et des nattes africaines très complexes aux fesses. Quant aux lapins, ils sont tellement choux qu'ils pourraient passer un casting chez Disney haut la main!!!
Et le stand des Antilles qui sent le rhum et la vanille et où on vous prend par les épaules avec un sourire énorme et un accent qui fait monter la température vers l'éxotisme!!!!!
C'était une belle journée à la campagne même si, bien sûr on trouve ces pauvres bêtes un peu à l'étroit...