Ce qui est génial avec la rando, c'est qu'on rencontre plein de gens.
Mais, puisque la nature humaine est ainsi faite, on n'y coupe pas: autant on peut rencontrer des personnes extraordinaires (des vrais bourlingueurs qui racontent, en toute humilité, les périples de fous qu'ils ont fait; des personnes qui payent pas de mine comme ça, pas forcément très équipées et qui ne semblent pas à l'aise physiquement, mais qui vont jusqu'au bout, à leur rythme, tout doucement sans jamais se plaindre de la difficulté du parcours) autant on peut rencontrer de véritables cons.
Alors dans la famille con, je demande la mère: elle, on l'a eue d'entrée de jeu. En quittant Calenzana, le village de départ du GR20, pour rejoindre le début du sentier, on est passés devant un café où quelques messieurs prenaient leur petit déj'. Poliment, ChériP. et moi leur disons bonjour. Et là, on entend derrière nous, maman con la randonneuse dire: "ah bah si on commence à dire bonjour à tout le monde, on est pas sortis!". Chouette mentalité!!
Ensuite, on a inévitablement rencontré connard (qui est venu en bande que l'on a affectueusement surnommée "la bande à connard", logique!). Celui-là, vous ne pouvez pas y couper, vous le retrouvez sur chaque rando. Vous avez vu le film "St Jacques La Mecque"? Le cadre prétentieux qui a le meilleur matériel du monde et qui part le premier pour arriver au refuge avant tout le monde, vous voyez? Et bien on l'a rencontré cette année (l'an dernier aussi, nous avons pu en croiser quelques spécimens).
Notre connard cette année avait donc du super matos, un tout p'tit sac à dos de rien du tout et une grande bouche qui lui permettait de parler bien fort de tous ses exploits sportifs accomplis précédemment.
Connard ne marche pas. Non. Il court. Enfin juste quand il passe devant toi, pour faire genre.
Connard te regarde totalement ébahi lorsque tu arrives au refuge à 18h alors que lui y est depuis midi.
Connard chronomètre ses pauses pour pas perdre trop de temps. Bah voui, ça serait dommage d'arriver à 12h05!!
Quand il fait une pause, connard n'enlève pas son sac à dos, non!
Bref, vous cernez un peu le personnage? En gros, il incarne à lui tout seul tous les défauts que nous détestons chez les autres. Trop fort ce connard!
Mais ce n'est pas ce qui restera de notre GR. Il y a des rencontres qui resteront gravées dans notre tête comme celle d'un adorable petit couple du Havre, tout comme celle d'un couple de tchèques.
Mais LA super rencontre du GR20 c'est lui, , un petit renard venu farfouiller dans notre poubelle au petit matin lorsque nous avons fait un bivouac en pleine nature.
Et lui aussi , un drôle de sac à pattes.
Bon ok je blague, c'est juste ChériP.